jeudi 23 février 2012

A quoi joue ce gouvernement ?

Aujourd’hui personne ne peut deviner à quoi joue le gouvernement provisoire qui nous envenimera la vie pour les mois avenir. Lire dans son jeu parait plus difficile que déchiffrer la pierre de rosette. Toutes les tentatives pour le faire semblent pour l’instant vouées à l’échec.

Voyons voir, ce que fait un journaliste dans une prison après une si belle et si prometteuse révolution. Qui peut le savoir ? Le ministère de la justice en a décidé ainsi, le juge d’instruction est tombé dans le jeu du ministère et a décidé son incarcération. Le juge du tribunal de première instance a décidé sa libération. L’accusation de ce journaliste s’est faite selon une loi abrogée. Le nouveau code organisant la presse n’est pas pris en considération et il s’est avéré trop élastique. Une campagne de solidarité internationale s’est organisée pour défendre le journaliste. Les journalistes tunisiens sont comme le gouvernement au bord de la crise de nerfs. Les partis politiques se sont jetés eux aussi dans la mêlée. Au final c’est une anarchie totale qui s’installe.

L’autre  grand ministère qui redevient un mystère, celui de l’intérieure, décide d’opérer un remaniement dans le corps des gouverneurs ….et  car il y a un et, il décide de réactiver les comités de quartiers qui deviendront par la force des choses et  à la lumière de la tournure des événements les nouveaux  « yeux vigilants » du pouvoir et un peu plus tard la milice et le bras long du parti au pouvoir. Alors à quoi elle a servi  notre fameuse révolution ? A nous servir des plats réchauffés à la ZABA ? Peut être.

A Jendouba, le jeu du chat et de la souris entre les barbus et la police suit son cour et aucune des deux parties ne semble vouloir en finir. Les deux s’attachent à leur guéguerre qui les fait sortir d’une routine  assommante. Les uns  redécouvrent leurs reflexes refoulés par la révolution. Les autres rejouent  la « Arrissala » grandeur nature. Au final cette mascarade n’intéresse personne, même pas notre gouvernement léthargique, comme si elle se passe dans un pays lointain.

Trois facultés sont aujourd’hui fermées pour quelques ados mal inspirés qui sont en conflit avec une puberté retardataire. Le sort de milliers d’étudiants et des millions de dinars semble ne pas avoir de l’importance aux yeux d’un ministre de l’enseignement supérieur désintéressé totalement de ce qui ce passe prés de lui. Et pour qui, l’acquisition du savoir, le respect du corps enseignant, le respect des universités paraissent  des inventions blâmables.

Le chef du gouvernement avec ses signaux divins semble perdre peu à peu le signal. Alors il décide d’accueillir les « amis de la Syrie » qui en faite ne le  sont pas. Il entretien l’espoir de faire chuter le régime  en place pour faire plaisir à ses mécènes du golf. Il lâche son porte parole et son cogitor sur les journalistes pour les dénigrer dans une sorte de fuite en avant grotesque. Est-ce de l’incohérence ou de l’incompétence ? Qui peut le dire ?

A quoi joue ce gouvernement ?  Sincèrement lui aussi parait ne pas le savoir. Peut être parce qu’il est  à la solde d’un esprit machiavélique qui a juré de réduire ce pays ruine …….et qui ne veut pas jeuner trois jours.

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