lundi 9 avril 2012

La boite de pandore


Quand une manifestation pacifique pour honorer la mémoire des martyrs de la Tunisie est  violemment réprimée. Quand des élus de la nation, des journalistes et des citoyens sont agressés verbalement et physiquement  pour avoir « défié » l’autorité du gouvernement et pour avoir « troublé  l’ordre public » on se demande pourquoi  il y a  a eu une révolution en Tunisie.
Le 9 avril 2012 restera un jour triste  dans la mémoire de tout tunisien.  Il portera  à jamais la marque de l’ingratitude des autocrates en poste envers le  peuple qui les a libérés.


Je ne peux qu’exprimer ma réprobation et ma condamnation de tout ce qui s’est passé aujourd’hui. La manifestation était pacifique et festive mais ils ont voulu autrement. Ils ont lâché la meute sur des citoyens  non préparés  et sans intentions belliqueuses. Toute la panoplie de la répression de l’aire dictatoriale  a été employée pour casser du Tunisien.  Ils ont même eu recours à l’aide de milices inconnues comme à la belle époque.

 Le pouvoir rend certainement aveugle mais pas en si peu  de temps. Les prédispositions au despotisme et au totalitarisme du gouvernement en place dépassent l’entendement et laisse perplexe. Ces gens étaient il y a quelque mois l’objet des pires débordements et aujourd’hui  ils incarnent  le rôle du bourreau  avec un talent inouï.  Un talent digne du pays des mollahs. 
 
Fêter nos martyrs est un devoir mais faut-il avoir  la bénédiction des nouveaux protecteurs de la légalité et  leur consentement.  La fête a finalement tourné au vinaigre. Les répercutions seront importantes. A défaut de solutionner  les vrais dossiers  à charge et de  monter une réelle  compétence pour la gestion des affaires du pays, le gouvernement provisoire  a fini par ouvrir la boite qu’il ne fallait pas ouvrir. La boite de pandore. Alors qu’il assume la conséquence de ses actes.

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