Quand une manifestation pacifique pour honorer la mémoire
des martyrs de la Tunisie est violemment
réprimée. Quand des élus de la nation, des journalistes et des citoyens sont agressés
verbalement et physiquement pour avoir « défié »
l’autorité du gouvernement et pour avoir « troublé l’ordre public » on se demande pourquoi il y a a
eu une révolution en Tunisie.
Le 9 avril 2012 restera un jour triste dans la mémoire de tout tunisien. Il portera
à jamais la marque de l’ingratitude des autocrates en poste envers le peuple qui les a libérés.
Je ne peux qu’exprimer ma réprobation et ma condamnation de
tout ce qui s’est passé aujourd’hui. La manifestation était pacifique et
festive mais ils ont voulu autrement. Ils ont lâché la meute sur des
citoyens non préparés et sans intentions belliqueuses. Toute la panoplie de la
répression de l’aire dictatoriale a été
employée pour casser du Tunisien. Ils
ont même eu recours à l’aide de milices inconnues comme à la belle époque.
Le pouvoir rend
certainement aveugle mais pas en si peu de temps. Les prédispositions au despotisme et
au totalitarisme du gouvernement en place dépassent l’entendement et laisse
perplexe. Ces gens étaient il y a quelque mois l’objet des pires débordements et
aujourd’hui ils incarnent le rôle du bourreau avec un talent inouï. Un talent digne du pays des mollahs.
Fêter nos martyrs est un devoir mais faut-il avoir la bénédiction des nouveaux protecteurs de la
légalité et leur consentement. La fête a finalement tourné au vinaigre. Les répercutions seront importantes. A défaut de
solutionner les vrais dossiers à charge et de
monter une réelle compétence pour
la gestion des affaires du pays, le gouvernement provisoire a fini par ouvrir la boite qu’il
ne fallait pas ouvrir. La boite de pandore. Alors qu’il assume la conséquence
de ses actes.
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