L’agitation sociale atteint chaque semaine de nouveaux
paliers. Les sentiments et les humeurs
sont exacerbés par l’incompréhension de la situation politique. La situation
économique se dégrade à vue d’œil. L’intolérance est une règle générale. Le gouvernement
s’attaque au fondement de l’état et
disloque les quelques structures qui ont fonctionné malgré la pagaille générale.
L’opposition continue d’étonner par sa guerre d’égos et par son incapacité à se
rénover, de s’unir et à faire le bilan
de son désastre électoral. Ennahdha poursuit son plan de mettre la main sur le
pays.
Dans ce marasme général il y a quelques lumières :
La société civile
continue à s’opposer à la dictature en installation. Cette société civile aidée
par de simples citoyens volontaires fait face vaillamment au fascisme d’un parti au double langage et d’un
gouvernement arrogant qui a adopté sans vergogne les méthodes des
gouvernements du pouvoir déchu. Cette résistance civile naïve mais farouche est
comme un baume sur le cœur et une lueur d’espoir pour éviter le scénario iranien à la Tunisie.
La centrale syndicale a montré qu’elle a conservé une bonne santé. Elle continue
à rassembler les couches sensibles de la
population et à défendre les intérêts des travailleurs. L’UGTT a bien géré la
pluralité syndicale en évitant de s’opposer aux autres syndicats. Il a bien
négocié le passage de témoin entre la
direction sortante et la nouvelle direction malgré les tentatives d’infiltration
et de déstabilisation fomentés par certains partis agissants. Il a répondu du
tac au tac aux agressions sans empotement
et sans hésitation. L’UGTT continue à bien remplir son rôle de rempart de la société contre les
tentations hégémoniques des uns et des autres.
L’attitude des jeunes
qui ne se sont tombés dans le piège tendu par Ennahdha. Celle-ci fait tout depuis son accession au pouvoir pour dévier leurs demandes de travail de dignité et
de liberté en un stérile débat identitaire. Les jeunes maintiennent le cap et
continuent de s’indigner pour qu’on accède à leurs demandes légitimes qui sont
à l’origine de la révolution.
Le 1 mai cet année sera certainement fêté dignement et
entrera, je le souhaite, dans l’histoire de l’émancipation de ce pays pour
recouvrir cette liberté tant convoitée. Les préparatifs vont bon train et la
mobilisation sera manifestement à la hauteur de l’événement. Mais il ne faut
pas se leurrer l’ambiance sera électrique. Beaucoup de choses seront en jeu. Beaucoup d’esprits
mauvais sont aux aguets et ne laisseront pas cette occasion passer sans essayer
de faire tord à ce pays.
Nous allons prendre rendez vous
à cette date à l’avenue Habib Bourguiba.
Nous serons des milliers pour défendre nos valeurs et notre patrie. Nous serons
unis volontaires et solidaires pour que la Tunisie sera libre et démocratique,
fière de toute son histoire et ouverte sur le monde et sur son avenir.
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